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- 1654 - 1661
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- Alors que Mazarin gère les tensions du
Royaume dont Louis XIV est le jeune souverain effacé, deux problèmes affectent la vie
des habitants de Monflanquin au sortir de la Fronde : les logements militaires et les
rapports entre les catholiques et les protestants .
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- - Le
premier problème : la présence des soldats.
- Elle est lourde, humainement et
financièrement, pour Monflanquin comme pour l'ensemble des régions du Royaume. (2)
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- L'année 1654 se termine sur une lettre du
Roi qui annonce sa décision de l'envoi de deux compagnies du Régiment de la Mailleraie
et de leur installation en garnison à Monflanquin .... M. Deteil , commandant de
garnison, informe par ailleurs que le Régiment du Grand Maître doit se former à
Monflanquin, mais que pour éviter les frais qui en résulteraient la communauté pourrait s'en libérer en lui
fournissant deux chevaux .
- Rien de bien réconfortant ! D'autant plus
qu'après de vaines démarches faîtes , sur la demande expresse de la jurade, par le
Père Murat religieux des Augustins, il faut
s'executer . Or les deux chevaux coûtent 47
pistoles 1/2. Sur l'assurance qu'une somme de 600 écus
suffirait pour se libérer de la garnison pendant un quartier d'hiver, il est décidé par
la jurade de lever cette somme par une "collecte
volontaire et raisonnable". L'accord est donc passé entre les consuls et le
Maître de camp de la cavalerie de Conti; mais cet accord ayant donné lieu à des
contestations il est révisé d'autorité
par l'Intendant M. Tallamans .
Louis XIV
- Ruinée par cette obligation de logements
militaires , la communauté ne trouve d'autre ressource que la vente de la justice
criminelle, seul patrimoine qui lui reste.
- Mise aux enchères , la justice est
adjugée pour 300 livres aux représentants du Marquis de Théobon en 1657 .
- Signe de l'état des finances de la jurade
cette vente est en même temps une régression de ses pouvoirs face au monde seigneurial .
- La situation est telle que la jurade
demande des délais pour le paiement de la taille , "en
raison de la misère des habitants ruinés par les logements militaires".